Engorgement au niveau locatif, dossiers bloqués pour les investisseurs, évolution du taux d’usure à partir du 1er octobre…
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Table des matières
Lettre du propriétaire : engorgement sur la location
Si la rentrée est toujours une période tendue en matière de location, la cuvée 2022 bat des records : ainsi en Ile-de-France, la demande est montée de 7% par rapport à 2019, tandis que l’offre de biens a baissé de 6% (source : PAP).
Les causes sont multiples :
- Tout d’abord, la baisse du nombre d’acheteurs, estimée à 14%, qui préfèrent s’orienter vers la location ; les raisons : hausse des taux, difficulté à boucler les dossiers auprès des banques, sans oublier l’impact des mesures sur les “passoires énergétiques” (interdiction de louer des logements avec une étiquette énergétique G en 2025).
- Le manque d’offres, ensuite : ainsi, près de 75% des prétendants à la location font face à plus de difficultés que ce qu’ils ont connu, indépendamment de leur CSP (revenu et statut social) ou la taille des biens. Le manque d’offres apparaissant majoritaire au niveau des difficultés, talonné par des loyers trop élevés et l’absence de réponses des propriétaires.
Embouteillages pour les emprunteurs
C’est une tendance qui se confirme : les banques prêtent moins, avec près de 40% des dossiers refusés contre 10% habituellement.
En cause : le taux d’usure. Fixé par la Banque de France et actuellement à 2,57% sur 20 ans et plus, il vise à empêcher les banques de prêter de l’argent trop cher. Le soucis, ce sont les taux bancaires qui augmentent plus vite que le taux d’usure, lequel n’est remis à jour que tous les 3 mois.
Lorsque les taux bancaires atteignent le plafond fixé par le taux d’usure, les crédits immobiliers sont bloqués.
Taux : une bouffée d’air à partir du 1er octobre ?
Suite à un mouvement de mécontentement des courtiers qui estimaient que le taux d’usure n’augmentait pas assez vite, le gouverneur de la Banque de France a annoncé son relèvement au 1er octobre “de façon bien proportionnée et plus marquée qu’en juin dernier”.
Le taux d’usure devrait donc se rapprocher des 3%.
Le retour du crédit à taux variable ?
Face à cet effet ciseau, certaines banques – en particulier mutualistes (Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Caisse d’Epargne, Banques Populaires…) – s’adaptent en proposant des taux variables ou mixtes, afin de faciliter l’emprunt.
Un retournement de situation intéressant, puisque ces produits avaient quasiment disparu des propositions avec la baisse des taux. On les voit maintenant refaire surface en contre-propositions.
Une tendance à (re)venir ? Affaire à suivre.
Forte augmentation de la taxe foncière en 2023
La taxe foncière, dont la revalorisation est déterminée par l’évolution de l’indice des prix à la consommation, devrait être revue à la hausse entre +6% et +7%. Contre +3,4% pour l’évolution précédente.
Si le gouvernement souhaite rester inflexible sur le sujet, des interventions via amendements lors du débat parlementaire pourraient limiter la hausse, à l’heure où les ménages font face à une inflation élevée et les collectivités (qui perçoivent ladite taxe foncière) subissent l’explosion des prix de l’énergie.
C’est tout pour ce mois-ci !
Bon investissement à tous, on se retrouve le mois prochain !
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